Brésil 1970
Titre remporté :
- 1 Coupe du Monde : 1970
En résumé
Lors de la Coupe du Monde 1970 disputée au Mexique, le Brésil gagne pour la troisième fois le trophée grâce notamment à Pelé, Tostao, Rivelino, Jaïrzinho et Gerson.
Les Brésiliens survolent l'épreuve en marquant 19 buts en 6 matchs et se permettent le luxe de gagner sur le score sans appel de 4-1 en finale contre l'Italie.
Il s'agit de la première Coupe du Monde télévisée en couleurs, marquée également par les dix buts de Gerd Müller, l'incroyable demi-finale Italie-République fédérale d'Allemagne et l'utilisation de cartons jaunes et rouges, ce qui n'avait pas été le cas auparavant.
Le triomphe de Pelé
Cette Coupe du Monde 1970, l'une des plus belles de l'histoire, fut avant tout celle de Pelé qui remporte alors sa troisième Coupe du Monde après celles de 1958 et 1962 au cours de laquelle il se blessa et laissa la vedette à Garrincha.
Sous le soleil mexicain, Pelé est le chef d'orchestre de la Seleçao, marque quatre buts dont le premier de son équipe en finale contre l'Italie et réalise également des actions somptueuses qui avaient le poids d'un but (lob de cinquante mètres contre la Tchécoslovaquie, tête magistrale contre l'Angleterre et arrêt incroyable de Banks, grand pont en demi-finale face au gardien uruguayen).
Phase de groupes
Le Brésil fait logiquement partie des favoris tout comme l'Angleterre, vainqueur du titre en 1966 organisé sur ses terres et possédant un joueur de classe mondiale par ligne (Banks, Moore, Charlton et Hurst). Le hasard fait que le Brésil et l'Angleterre sont dans le même groupe, à savoir le groupe C, et s'affrontent lors de leur deuxième match.
Le Brésil s'est rassuré lors de sa première rencontre en dominant nettement la Tchécoslovaquie (4-1) et rencontre passablement de difficultés pour remporter son match contre l'Angleterre sur le score étriqué de 1-0 grâce à Jairzinho. Les Brésiliens réalisent finalement le sans-faute en disposant de la Roumanie lors de leur troisième rencontre avec une nouvelle victoire (3-2).
Éliminations directes
Après ce premier tour, le Brésil affronte le Pérou en quarts de finale et se défait de leur adversaire sur le score de 4 à 2. Une des autres rencontres de ce quarts de finale oppose l'Allemagne de l'Ouest face à l'Angleterre. Alors que les Anglais mènent 2-0 face aux Allemands, le sélectionneur anglais Alf Ramsey décide de remplacer son stratège Charlton estimant que le match est plié. Son erreur est fatale puisque les coéquipiers de Sepp Maier se révoltent et marquent à trois reprises par Beckenbauer, Seeler et Müller.
En demi-finale face l'Uruguay, le Brésil concède l'ouverture du score à la 19ème minute mais marque à trois reprises par l'intermédiaire de Clodoaldo, Jairzinho et Rivelino, gagnant ainsi sa place en finale.
La rencontre Italie-RFA
La seconde demi-finale oppose l'Italie à la République fédérale allemande est un match d'anthologie qui se finira sur le score de 4-3 après prolongations alors que le score était de 1-1 à l'issue du temps réglementaire.
Finale Brésil-Italie
À la 18ème minute, sur une remise en jeu brésilienne, le ballon parvient à Rivelino qui centre instantanément de façon aérienne devant le but d'Albertosi. Pelé fait parler son génie avec une extraordinaire détente et catapulte de la tête le ballon dans le but italien.
Les Italiens reviennent dans le match en égalisant à la 37ème minute par Boninsegna qui bénéficie d'une certaine nonchalance du défenseur brésilien Clodoaldo pour lancer un contre meurtrier pour égaliser dans le but vide suite à la sortie du gardien Félix.
En seconde mi-temps, le Brésil va pratiquer un football de rêve et marquer trois buts contre des Italiens dépassés et sans doute encore fatigués de leur demi-finale.
À la 66ème minute, les Brésiliens tentent de trouver la faille dans la défense italienne. Gerson hérite du ballon et arme une frappe violente croisée des vingt mètres qui surprend le portier transalpin et se loge dans le petit filet gauche. Quelques minutes plus tard, Gerson adresse un passe en profondeur de quarante mètres à l'attention de Pelé qui remise astucieusement de la tête pour Jairzinho qui s'en va battre de près Albertosi.
Le Brésil va finalement marquer un nouveau but d'anthologie. Les sud-américains remontent le terrain en faisant admirer leur technique. Jarzinho reçoit ensuite le ballon et adresse une passe à Pelé. Ce dernier semble sentir la montée de son capitaine Carlos Alberto dans le couloir droit, temporise en fixant un défenseur et lui transmet le ballon dans sa course. Carlos Alberto frappe en première intention et son tir violent croisé crucifie une nouvelle fois le gardien transalpin. Le Brésil remporte sa troisième Coupe du Monde et Pelé est porté en triomphe.
Espagne 2008-2012
Titres remportés :
- 2 Championnats d’Europe des Nations : 2018 et 2012
- 1 Coupe du Monde : 2010
En résumé :
L'Espagne, grande Nation du football mondial, ne comptait qu'un titre majeur, à savoir un Championnat d'Europe des Nations acquis en 1964, avant de participer à l'Euro 2008.
En 2008, l'équipe nationale met fin à plusieurs décennies de malédiction en décrochant pour la deuxième fois de son histoire le trophée. Cette victoire donne confiance au groupe qui permet à l'Espagne de remporter deux années plus tard pour la première fois de son histoire une Coupe du Monde puis réalise la passe de trois en gagnant un nouveau Championnat d'Europe des Nations en 2012.
Échec en 2006 contre la France
Lors de la Coupe du Monde 2006, la formation de Luis Aragonés est irrésistible lors de la phase de groupes et se qualifie aisément avec trois victoires. L'équipe a fière allure avec notamment Casillas, Puyol, Xabi Alonso, Fàbregas, Xavi, Raúl, Villa et Torres.
En huitièmes de finale, l'Espagne affronte la France et va vivre une cruelle désillusion. Après avoir ouvert le score par David Villa sur penalty, les Ibériques se font rejoindre par la France peu avant la mi-temps. En fin de match, l'Espagne concède deux buts fatals, l'un de Vieira et l'autre de Zidane.
Euro 2008
Deux années après leur amère expérience contre la France, l'Espagne souhaite réaliser un grand tournoi et le premier tour n'est qu'une formalité pour les hommes de Luis Aragonés. L'Espagne finit en tête de son groupe avec trois victoires contre la Russie (4-1), la Suède (1-2) et la Grèce (1-2) puis rencontre l'Italie, championne du monde en titre en quarts de finale. Au terme d'un match sans but, les Espagnols se qualifient à l'issue des tirs aux buts grâce à deux arrêts d'Iker Casillas sur des tentatives de De Rossi et Di Natale.
En demi-finale face à la Russie, la Roja réalise une prestation ébouriffante en seconde mi-temps et marque à trois reprises par Xavi, Güiza et Silva avec à la clef une victoire éclatante (3-0).
En finale contre l'Allemagne, les Espagnols ne vont pas laisser passer leur chance et Xavi, à la 33ème minute, lance Torres dans la profondeur. Alors que le défenseur Philipp Lahm semble avoir de la marge, Torres prend de vitesse le défenseur bavarois et pique astucieusement le ballon face à Lehmann pour offrir à son équipe le seul but du match et par conséquent la victoire tant attendue à ce Championnat d'Europe des Nations.
Coupe du Monde 2010
En 2010, l'Espagne a logiquement de grandes ambitions lors de cette Coupe du Monde en Afrique du Sud organisée pour la première fois sur le continent africain. Le match initial face à la Suisse ne se déroule pas comme prévu pour les Ibériques. Malgré une domination attendue, les Espagnols se cassent les dents sur le bloc défensif helvétique et perdent même le match sur un contre conclu par le milieu de terrain Gelson Fernandes. Heureusement, les Espagnols désormais dirigés par Del Bosque s'imposent lors de leur deuxième et troisième match face et Honduras (2-0) et au Chili (2-1), finissant à la première place de leur groupe.
La suite de leur parcours n'est pas de tout repos mais l'Espagne gagne finalement quatre fois consécutivement sur le score de 1-0 et ces résultats leur offrent donc la première Coupe du Monde de leur histoire. En huitièmes de finales, les Espagnols remportent le duel de la péninsule ibérique contre leurs voisins lusitaniens grâce à un but de David Villa à la 63ème minute, à la suite d'un service Xavi. L'attaquant affronte le gardien Eduardo et s'y reprend à deux fois pour ouvrir le score.
Lors des quarts de finale, les protégés de Del Bosque doivent en découdre avec la surprenante équipe du Paraguay qui a fini en tête de son groupe puis a éliminé le Japon aux tirs aux buts. Cette rencontre s'emballe à l'heure de jeu avec un scénario incroyable. À la 59ème minute, le Paraguay obtient un penalty qui est manqué par Cardozo. Une minute plus tard, David Villa à la lutte avec Alcaraz obtient lui aussi un penalty. Xabi Alonso le transforme mais l'arbitre le fait retirer car de nombreux joueurs sont entrés dans la surface de réparation avant le tir du Basque. La nouvelle tentative est un échec, le gardien Villar repoussant admirablement la frappe. En fin de match, les Espagnols font la différence par l'opportuniste Villa qui profite d'une frappe sur le poteau de Pedro pour marquer le but de la délivrance à l'aide des deux poteaux !
Lors des demi-finale, l'Espagne a fort à faire face à l'Allemagne. Au terme d'un match âpre, les Ibériques font la décision à la 72ème minute sur un corner tiré par le maître à jouer Xavi et repris de façon magistrale de la tête par Carles Puyol.
La finale de la Coupe du Monde 2010 oppose l'Espagne aux Pays-Bas. Ces deux nations n'ont jamais gagné le titre mondial. Les Pays-Bas de Cruyff avaient échoué en finale en 1974 face à la République Fédérale Allemande tandis qu'il s'agit de la première participation pour l'Espagne à ce stade de la compétition.
Les Espagnols ont battu l'Allemagne en demi-finale grâce à un but de Puyol à un quart d'heure du terme de la rencontre. Les Pays-Bas ont pour leur part pris l'ascendant sur l'Uruguay avec un match riche en buts (3 à 2) pour avoir le droit de disputer cette finale.
Dès les premières minutes, l'Espagne cherche à mettre en place sa jouerie habituelle. À la cinquième minute, un coup de Xavi trouve la tête de Ramos qui oblige Stekelenburg de réaliser un superbe arrêt. Dans la foulée, un centre tendu de Ramos est dégagé en catastrophe par un défenseur néerlandais.
Les joueurs bataves répondent avec une agressivité excessive. Après 28 minutes, De Jong donne un violent coup de pied dans la poitrine de Xabi Alonso sur un ballon aérien. L'arbitre de la rencontre est l'anglais Howard Webb qui ne donne qu'un carton jaune alors que le rouge s'imposait.
Le match devient fermé et le score est toujours nul et vierge à la mi-temps. En seconde mi-temps, les bataves manquent une superbe occasion d'ouvrir le score à l'heure de jeu. Sneijder adresse une passe lumineuse à l'attention de Robben qui s'en va affronter Casillas. Le portier madrilène repousse du pied la tentative du joueur néerlandais. Jesus Navas, fraîchement entré, trouve David Villa qui voit son tir miraculeusement contré par Heitinga.
Les deux équipes ont l'occasion d'ouvrir le score mais ne sont pas efficaces. Ramos reprend la balle de la tête sur un corner et manque de précision. Robben affole la défense espagnole et butte une nouvelle fois sur Casillas.
Le score est toujours de 0 à 0 après le temps réglementaire. Lors des prolongations, les Espagnols tentent de faire la différence. À la 109ème minute, Heitinga retient Iniesta aux vingt mètres et est logiquement expulsé pour un deuxième carton jaune. C'est finalement Iniesta qui va délivrer l'Espagne en exploitant à merveille une passe de Fabregas à la 116ème minute. L'Espagne remporte ainsi sa première Coupe du Monde.
Euro 2012
Lors de ce Championnat d'Europe des Nations disputé dans deux pays, c'est-à-dire en Pologne et Ukraine, l'Espagne est une nouvelle fois l'un des favoris de la compétition après doublé Euro 2008-Coupe du Monde 2010.
Les Ibériques sont dans le groupe C en compagnie de l'Italie, la Croatie ainsi que l'Irlande. Après un match nul inaugural (1-1) contre l'Italie, les Espagnols balaient l'Irlande sur le score de 4-0 puis gagnent dans les dernières minutes face à la Croatie (1-0).
Grâce à cette première place dans le groupe C, l'Espagne affronte la France en quart de finale et maîtrise son sujet avec à la clef une victoire 2-0 par le milieu de terrain Xabi Alonso. En demi-finale, les hommes de Del Bosque retrouve le Portugal de Cristiano Ronaldo. À l'issue d'une rencontre où aucune équipe ne trouve l'ouverture durant le temps réglementaire et lors des prolongations, l'Espagne remporte son duel lors des tirs aux buts après les tentatives avortées des lusitaniens Moutinho et Alves.
En finale face à l'Italie, le début de match tourne rapidement en faveur des Espagnols qui sont les plus entreprenants. Au quart d'heure, sur un magnifique mouvement initié d'Iniesta, Silva parvient à placer sa tête sur un centre de Fabregas. À la 41ème minute, Xavi adresse une passe magistrale en profondeur à Jordi Alba qui s'en va ajuster Buffon. Les Espagnols mènent 2 à 0 à la pause.
En seconde mi-temps, les Italiens sont émoussés et payent leurs efforts lors de la demi-finale. Ils ont également la malchance de perdre Thiago Motta sur blessure à la 60ème minute alors qu'il vient de remplacer Montolivo. Prandelli ayant déjà fait ses trois changements, les Italiens jouent la dernière demi-heure à 10. C'est donc mission impossible pour les transalpins et les Espagnols portent l'estocade par l'intermédiaire de Torres et Mata, fraîchement entrés sur le terrain.
France 1998-2000
Titres remportés :
- 1 Coupe du Monde : 1998
- 1 Championnat d’Europe des Nations : 2000
En résumé :
À la suite de la non-participation de la France à la Coupe du Monde 1994, Aimé Jacquet reprend les rennes des Bleus et bâtit une équipe qui va se sublimer lors du Mondial 1998 disputé sur ses terres. Zidane et ses coéquipiers offrent ainsi un premier titre mondial à l'Hexagone et cerise sur le gâteau, les Bleus remportent également le championnat d'Europe des Nations deux années plus tard à la suite d'un incroyable dénouement contre l'Italie.
Le cataclysme du 13 novembre 1993
Au mois d'octobre 1993, la France qui a été désignée pour organiser la Coupe du Monde 1998, est quasiment qualifiée pour la Coupe du Monde 1994 qui se déroulera aux États-Unis. Cette compétition est censée préparer la formation tricolore en vue de la Coupe du Monde 1998.
Alors que les Bleus sont en tête de leur groupe de qualification, il ne leur manque qu'un point pour assurer leur qualification alors qu'ils ont encore deux matchs à disputer à domicile, le premier contre Israël et le second contre la Bulgarie. En menant 2-1 contre Israël à huit minutes de la fin du match, les Bleus ont un pied et demi aux États-Unis. L'impensable va alors se produire et les Israéliens en état de grâce vont marquer à trois reprises, obligeant la France à disputer un match couperet contre la Bulgarie.
Le 17 novembre 1993, Papin et ses coéquipiers reçoivent les Bulgares la peur au ventre puisqu'une défaite des joueurs tricolores qualifierait la Bulgarie. Les Français ouvrent le score par l'intermédiaire de Cantona et se rassurent quelque peu. Malheureusement, les Bulgares égalisent en fin de première mi-temps à la suite d'un corner repris victorieusement de la tête par Emil Kostadinov. Durant la seconde mi-temps, les Français ne parviennent pas à forcer la décision et s'exposent à un coup du sort. Dans les dernières secondes du temps réglementaire, les hommes de Gérard Houllier obtiennent un coup franc dans le camp adverse. Ginola le joue rapidement avec un coéquipier et centre dans une zone où aucun Français ne se trouve. Les Bulgares n'ont pas le choix, remontent rapidement le ballon et un de leurs joueurs lance en profondeur Kostadinov. Celui-ci prend le meilleur sur la charnière centrale composée de Roche et Blanc puis parvient à décrocher une frappe puissante en rentrant dans les seize mètres. Lama est impuissant et ne peut que constater les dégâts. La France ne participera pas à cette Coupe du Monde organisée pour la première fois par les États-Unis.
Jacquet aux commandes
Au lendemain de ce cataclysme, Houllier ne conservera pas son poste et Jacquet aura la mission de de mener les Bleus dans un premier temps à l'Euro 1996 puis de les préparer en vue de la Coupe du Monde 1998. Jacquet s'appuie alors sur une jeune génération et mise beaucoup sur un certain Zinedine Zidane qui avait effectué des débuts tonitruants en amical avec la France au mois d'août 1994 en marquant à deux reprises lors de son entrée en jeu contre la République tchèque.
Jacquet va également rester fidèle à ses principes en misant sur la notion de groupe et a le courage d'écarter les stars telles que Cantona, Papin et Ginola qui pourraient être selon lui néfastes pour l'harmonie de son équipe.
Euro 1996
En se qualifiant pour l'Euro 1996, les Français emmenés par Zidane et Djorkaeff, passent la phase de groupes en battant notamment la Bulgarie puis rencontrent les Pays-Bas en quart de finale. Au terme d'un match engagé où aucune des deux équipes n'a ouvert la marque, la décision se fait aux tirs aux buts. Les Français remportent l'exercice et affronteront la République tchèque en demi-finale. Une nouvelle fois, les Français ne parviennent pas à trouver l'ouverture et sont contraints de passer par les tirs aux buts. Les Tchèques, révélation de cet Euro, sont plus inspirés et éliminent les Bleus.
Préparation pour la Coupe du Monde 1998 et critiques
Malgré un Euro 1996 plutôt réussi, la pression est grande sur les hommes de Jacquet avant cette Coupe du Monde 1998 organisée par la France. Jacquet va alors être la cible des médias français lui reprochant notamment sa frilosité et son manque de charisme...
Certes, les derniers résultats avant la Coupe du Monde 1998 sont mitigés mais le sélectionneur français est l'objet d'une campagne de dénigrement particulièrement violente.
Triomphe lors de la Coupe du Monde 1998
Le tournoi commence plutôt bien pour la France qui gagne aisément son ticket pour les huitièmes de finale en remportant ses deux premiers matchs contre l'Afrique du Sud (3-0) et l'Arabie Saoudite (4-0). Ces victoires laissent toutefois des traces avec les blessures de Guivarch et de Dugarry mais c'est surtout l'expulsion de Zidane pour un geste revanchard conte l'Arabie Saoudite qui est vécue comme étant catastrophique, obligeant les hommes d'Aimé Jacquet à se débrouiller sans lui lors des deux matchs suivants.
Le dernier match de poule contre le Danemark permet aux Bleus qui alignent "une équipe bis" d'obtenir la première place du groupe après une victoire sur le score de 2 à 1.
En huitièmes de finale, la France affronte le Paraguay sans Zidane qui purge son deuxième et dernier match de suspension. L'attaque tricolore bute sur Chilavert, le portier adverse, qui est dans un grand jour et contraint les Bleus à disputer les prolongations après 90 minutes sans but. C'est finalement Laurent Blanc qui délivre les siens à la 117ème minute profitant d'un travail préparatoire de Robert Pires et d'une remise de la tête de Trezeguet.
En quart de finale, le retour de Zidane tombe à point nommé puisque l'adversaire est un des favoris de la compétition, en l'occurrence l'Italie. La rencontre est âpre et bien que légèrement dominateurs, les Français n'arrivent une nouvelle fois pas à trouver l'ouverture. À l'issue du temps réglementaire, le score étant toujours de 0-0, les prolongations ne permettent à l'une des deux équipes de trouver la faille. C'est donc les tirs aux buts qui vont décider du sort de la rencontre. Le Basque Lizarazu manque sa tentative mais son abattement est de courte durée puisqu'un italien en fait de même juste après lui. Finalement, les Bleus s'imposent lorsque le romain Di Biagio envoie une mine sur la transversale de Barthez.
En demi-finale, la France retrouve la Croatie et se retrouve menée en début de seconde mi-temps à la suite d'une accélération croate et d'une réalisation de Suker. Thuram, le latéral droit tricolore, va alors jouer les sauveurs en marquant à deux reprises, lui qui n'avait encore jamais marqué en équipe de France. La fin de match est marquée par l'expulsion de Laurent Blanc pour un geste brutal à l'encontre d'un joueur croate, ce qui le privera de la finale.
La France a gagné sa place en finale du Mondial organisé sur ses terres et a le privilège d'en découdre avec le Brésil, champion du Monde en titre, emmené par Ronaldo, son nouveau prodige. Contre toute attente, cette finale sera à sens unique. Les hommes d'Aimé Jacquet sont déchaînés et Zidane marque en première mi-temps deux buts de la tête sur des corners tirés par Petit et Djorkaeff. Après le thé, les Brésiliens tentent de revenir mais n'y arrivent pas. L'expulsion de Marcel Desailly ne changera rien. Au contraire, dans les arrêts de jeu, Petit se retrouve à la conclusion d'un contre initié par Dugarry et offre à la France sa première Coupe du Monde dans l'euphorie générale.
Euro 2000 : la confirmation
Lors de l'Euro 2000, la France fait partie des favoris au même titre que les Pays-Bays, co-organisateurs de la compétition avec la Belgique.
La phase de groupes est passée sans encombre pour les Bleus qui perdent la "finale du groupe" contre les Pays-Bas lors du troisième match. En quart de finale, au terme d'un match intense contre l'Espagne, la France s'impose finalement 2-1 grâce à un coup franc magistral de Zidane et une réalisation de Djorkaeff. L'aventure continue ainsi pour les Bleus qui doivent en découdre au stade suivant avec la surprenante équipe du Portugal de Luis Figo. Barthez encaisse un but en début de match mais Henry égalise en début de seconde mi-temps. Le match est indécis et les deux équipes doivent passer par les prolongations pour se départager. À quelques minutes de la fin des prolongations, les Bleus tentent de forcer la décision. Wiltord se retrouve alors dans les seize mètres adverses et frappe dans un angle extrêmement fermé. Abel Xavier s'interpose et touche le ballon de la main. L'arbitre prend alors la décision d'expulser le défenseur portugais et de donner un penalty à la France. Zidane, alors au sommet de son art, ne manque pas l'aubaine et envoie sa formation en finale.
La finale du Championnat d'Europe des Nations est une nouvelle confrontation entre l'Italie et la France qui avait basculé en faveur des Bleus à l'issue des tirs aux buts deux années plus tôt. Les Italiens pensent tenir leur revanche lorsque Delvecchio envoie au fond des filets une action initiée par une subtile talonnade de Francesco Totti. Del Piero a également l'opportunité de doubler la mise mais manque son affaire face à Barthez. Alors que tout semblait perdu pour les hommes de Roger Lemerre et que les remplaçants italiens savourent déjà leur succès, le nouvel entrant Wiltord égalise de manière inespérée dans les arrêts de jeu, le ballon passant sous le ventre du malheureux Toldo qui avait réalisé jusque là un tournoi remarquable. Les Italiens sont abattus et ne vont pas s'en remettre. Les Français marquent le but en or sur une magnifique action menée par deux autres remplaçants, à savoir Pirès qui déborde sur le côté gauche et adresse un centre repris magistralement par Trezeguet qui crucifie l'arrière-garde italienne.
Les Bleus réalisent ainsi le doublé Coupe du Monde-Championnat d'Europe des Nations et Lemerre aura réussi un coaching couronné de succès au cours de cette finale.
Lendemains difficiles
Lors du Mondial 2002, les Français font partie des favoris et vont complètement passer à côté de leur tournoi. Quelques jours avant le début de la compétition, Zidane se blesse au cours d'un match amical face à la Corée du Sud, le laissant sur le flanc pour le début de la compétition. Cette absence s'ajoute à celle de Pirès, contraint de déclarer forfait à la suite d'une déchirure des ligaments croisés. Les Français subissent la loi du Sénégal (0-1), sont contraints au match nul contre l'Uruguay (0-0) puis s'écroulent face au Danemark (0-2). Il s'agit donc d'une sacrée déconvenue pour les Bleus qui se voyaient sans doute trop beaux.
En 2004, lors du Championnat d'Europe des Nations organisé par le Portugal, leur parcours s'arrête brutalement face à la Grèce en quart de finale (0-1).
2006 : les adieux de Zidane
Peu de temps après la défaite face à la Grèce en 2004 qui l'élimine du Championnat d'Europe des Nations, Zidane annonce sa retraite internationale alors que le nouveau sélectionneur Domenech ne semble pas disposé à le convaincre de revenir sur sa décision. Lors de l'été 2005, Zidane annonce que la sélection lui manque et la nouvelle est accueillie comme une libération puisque les Bleus ont toutes les peines du monde dans leur groupe de qualification. Finalement, la France se qualifie pour la Coupe du Monde 2006 et passe sans convaincre le premier tour en finissant deuxième de sa poule derrière la Suisse. En huitièmes de finale, la France est opposée à l'Espagne. Menés 1-0, les Bleus égalisent par Ribéry puis font la différence sur une tête de Viera qui crucifie l'arrière-garde ibérique. En toute fin de match, Zidane profite d'un contre pour aller inscrire le troisième but français.
En quart de finale, les Bleus retrouvent le Brésil pour une revanche de la finale de la Coupe du Monde 2006. Au cours de ce match, Zidane est impressionnant de facilité technique et de virtuosité, réalisant sans doute sa meilleure prestation sous le maillot tricolore. Le score est toujours de 0 à 0 à la pause et le meneur de jeu tricolore va alors profiter d'un coup franc pour offrir à Henry un ballon que le Gunner convertit en but. Malgré de timides tentatives pour inverser le sort de la rencontre, la Seleçao ne parviendra jamais à véritablement inquiéter Barthez. Les Français montent en puissance et le Portugal va en faire les frais en demi-finale. Les Bleus obtiennent un penalty et Zidane inscrit le seul but du match.
La finale oppose donc la France à l'Italie et cette rencontre est le dernier match professionnel de Zidane puisque celui-ci avait annoncé qu'il mettrait un terme à sa carrière à la fin de cette Coupe du Monde 2006. Les Bleus ouvrent rapidement le score par Zidane qui profite d'un penalty pour ajuster Buffon d'une panenka. Malgré cette ouverture du score, les Italiens ne perdent pas espoir et égalisent sur un corner repris victorieusement de la tête par Materazzi. Plus rien ne sera marqué au cours du temps réglementaire. Lors des prolongations, Zidane perd ses nerfs et envoie un coup de tête à Materazzi qui l'avait provoqué. L'arbitre expulse le meneur de jeu français et l'Italie remporte finalement la compétition à l'issue des tirs aux buts.
RFA 1972-1974
Titres remportés :
- 1 Championnat d’Europe des Nations : 1972
- 1 Coupe du Monde : 1974
En résumé :
Au début des années 1970, la République Fédérale d'Allemagne domine le football mondial et réalisant le doublé Championnat d'Europe des Nations-Coupe du Monde en 1972 et 1974. Elle possède dans ses rangs plusieurs joueurs de classe mondiale tels que le gardien Maier, le libéro Beckenbauer ainsi que le buteur Gerd Müller.
L'Euro de 1972
Le Championnat d'Europe des Nations 1972 se déroule en Belgique avec uniquement quatre équipes qui sont l'Union soviétique, la Hongrie, la RFA et la Belgique.
Lors des éliminatoires pour accéder à ce Championnat d'Europe, 32 équipes sont réparties en 8 groupes. Les 8 vainqueurs de chaque groupe sont qualifiés pour des quarts de finale en matchs aller-retour et chaque vainqueur de la double confrontation est ainsi qualifié pour la phase finale.
La RFA finit en tête du groupe 8 et s'impose en quarts de finale face à l'Angleterre en s'imposant 3-1 lors du match aller à Londres et en concède le nul (0-0) lors de la seconde manche à Berlin.
Lors de la phase finale, la RFA est opposée en demi-finale face au pays organisateur, la Belgique et gagne 2-1 grâce à un doublé de leur goleador Gerd Müller.
La finale face à l'Union soviétique permet à la RFA de remporter le tournoi de la plus belle des façons sur le score sans appel de 3-0 grâce à deux nouvelles réussites de l'inévitable Gerd Müller.
Coupe du Monde 1974
En 1974, la RFA organise la Coupe du Monde comprenant 16 équipes et gagne le tournoi au terme d'une finale de rêve contre les Pays-Bas d'un certain Johann Cruyff.
Le premier tour n'est pas une promenade de santé pour la RFA qui termine à la seconde place de son groupe après sa surprenante défaite contre ses voisins de la RDA...
Le second tour comprend deux groupes de 4 équipes et les deux vainqueurs de chaque groupe sont qualifiés pour la finale. La RFA a dans son groupe la Pologne, la Suède et la Yougoslavie. En remportant ses trois matchs, la RFA finit en tête de son groupe et se donne le droit d'affronter les Pays-Bas en finale. Le premier match de cette deuxième phase de groupes est un affrontement face à la Yougoslavie. Les Allemands s'imposent 2-0. Lors du deuxième et troisième match, les Allemands gagnent respectivement 4-2 contre la suède, 1-0 face à la Pologne.
Les Allemands accèdent donc en finale et sont opposés aux Pays-Bas. Il s'agit d'une finale de rêve entre les deux meilleures nations du moment emmenés par leur star respective, Franz Beckenbauer pour les Allemands et Johan Cruyff pour les Bataves.
Dès les premières secondes du match, les Néerlandais sont en possession du ballon et parviennent à mettre en difficulté la défense germanique. Cruyff reçoit le ballon, accélère et prend de vitesse son adversaire. Il est stoppé irrégulièrement alors qu'il s'engouffre dans les seize mètres adverses. L'arbitre de la rencontre, M. Taylor, n'hésite pas. Il siffle un penalty en faveur des Pays-Bas. Neeskens le transforme. Les Pays-Bas mènent 1 à 0 après seulement deux minutes.
Au fil des minutes, les Allemands reprennent leurs esprits et finissent par obtenir eux aussi un penalty à la suite d'une faute néerlandaise sur Hölzenbeim qui s'était engouffré dans la surface de réparation en prenant le soin d'éliminer deux adversaires. On joue la 25ème minute. Breitner égalise pour les Allemands.
A deux minutes de la mi-temps, un centre de Bonhof venu du flanc droit permet au bombardier Gerd Müller de contrôler le ballon puis de marquer de façon subtile d'une frappe croisée imparable.
Le score ne bougera plus. Les Allemands remportent leur deuxième titre mondial.